Les Wizards veulent changer d’image
Quand on pense aux Wizards de Washington, on imagine souvent une franchise en difficulté, coincée dans le bas du classement. Mais Khris Middleton, transféré en février dernier, a une perspective différente. Le champion NBA 2021, envoyé par les Bucks, avait entendu des « rumeurs » sur cette équipe, mais une fois sur place, il a eu une révélation.
« Mais une fois arrivé ici, je peux dire sans hésiter que ce n’est pas du tout ce que j’ai constaté. J’ai été agréablement surpris par la qualité de cette organisation et par ce qu’ils essaient de construire ici », déclare l’arrière vétéran. Ses mots, relayés par The Athletic, résonnent comme un souffle d’espoir.
Bien sûr, une équipe qui traîne à la dernière place de sa conférence avec seulement 18 victoires et qui n’a pas vu les playoffs depuis 2021 n’a pas la meilleure réputation parmi les joueurs de la ligue. Surtout pour des gars comme Middleton, qui ont goûté à la grandeur.
« Ce n’est pas une franchise qui a connu beaucoup de succès ces dernières années. Donc en tant que vétéran averti, tu te dis que ça va être un match facile quand tu affrontes les Wizards. Tu penses pouvoir repartir avec la victoire. Ce n’est pas une équipe que tu prends au sérieux comme avec les Celtics », ajoute Malcolm Brogdon, qui sait de quoi il parle, ayant porté le maillot des Celtics un an plus tôt.
Avec un ratio de défaites aussi désastreux, il n’est pas surprenant que Washington figure parmi les équipes les moins respectées de la ligue. Dans un récent sondage de The Athletic, 20 % des 158 joueurs interrogés ont désigné les Wizards comme la pire équipe, juste derrière les Hornets (38 %) et devant les Pelicans (11,5 %).
Des effets visibles dans quatre ans ?
Ce genre de « palmarès » n’est pas ce que les dirigeants comme Michael Winger, le président, et Will Dawkins, le GM, souhaitent. « L’objectif est de changer l’image de l’équipe, et que, lorsqu’on voit le logo des Wizards, cela signifie autre chose. Je sais que certains joueurs et d’autres équipes ont déjà fait des remarques du style : ‘Quand tu viens à Washington maintenant, ce n’est plus une promenade de santé.’ On va se battre, on va être compétitifs », promet le GM.
C’est pourquoi ils ont recruté des vétérans respectés comme Middleton et Brogdon pour encadrer les jeunes talents de l’équipe (Alex Sarr, Bilal Coulibaly, Kyshawn George…). En parallèle, le propriétaire Ted Leonsis a débloqué des fonds importants pour améliorer l’infrastructure, avec la construction d’un nouveau centre d’entraînement à l’horizon.
Brogdon, Middleton, Marcus Smart et Jordan Poole affirment tous que la perception extérieure de la franchise, y compris celle de Brian Keefe – que 25 % des votants considèrent comme le pire coach de la ligue – ne reflète pas la réalité.
« Winger et Will sont vraiment en train de tout transformer de l’intérieur vers l’extérieur. Beaucoup du travail et des bonnes habitudes qu’ils instaurent chaque jour au sein de l’organisation ne seront visibles de l’extérieur que dans quatre ans. Mais les joueurs, le staff et les employés présents chaque jour dans ce bâtiment voient déjà le changement en cours. C’est un changement dont les effets se feront sentir plus tard, mais qui en vaut la peine », conclut Brogdon.
Dans ce monde du basket, il faut parfois savoir être patient. Washington est peut-être sur le point de redéfinir son identité, un match à la fois.